musiqat festival de musique traditionelle (du 5 au 15 octobre) à ennejma ezzahra

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A l’heure où l’expression musicale standardisée domine de plus en plus l’univers sonore, et où les couleurs musicales locales tendent à disparaître sous l’influence grandissante de courants hégémoniques imposés par les multinationales de l’industrie musicale, Mûsîqât offre une occasion propice de rappeler l’importance de la diversité culturelle aussi en matière de musique.

Manifestation annuelle qui met en évidence l’innovation et la couleur musicale propres à chaque pays, voire même à chaque région, à travers une sélection de concerts de musiques traditionnelles (héritées) ou néo-traditionnelles (nouvellement créées dans le respect du langage musical traditionnel), Mûsîqât entend combler un vide certain au niveau de la programmation musicale.

Fruit de la conjugaison d’efforts entre le Centre de Musiques Arabes et Méditerranéennes, dont la qualité de la programmation musicale n’est plus à démontrer, et Scoop Organisation, forte d’une expérience notable dans l’organisation de manifestations et de concerts musicaux de haut niveau, Mûsîqât offre aux mélomanes pour cette première édition un plateau de choix s’étalant sur 11 soirées ramadanesques du 5 au 15 octobre prochain, avec les couleurs musicales des quatre coins du monde.

C’est donc une invitation au voyage, pour plonger au cœur du patrimoine culturel des peuples et des civilisations. Une pérégrination musicale entre orient et occident pour faire revivre un héritage culturel séculaire.

Cette année, le programme met surtout l’accent sur les cultures méditerranéennes, entre la musique classique algéroise « çana’a » (Khaznadji), flamenco espagnol (Esperanza Fernandez), polyphonies corses (Fiume), musique traditionnelle chypriote (Michalis Terlikkas), musique traditionnelle turque (Halil Karaduman), tarantelles du sud de l’Italie (Tara Banda) ou encore les chants sacrés serbes (Divna) sans oublier les Rebetica grecs (Akouson de) et chants soufi de la région de Bizerte (Slim Baccouche) mais il fait également la part belle à l’orient, avec le Mugham d’Azerbaïdjan (Alim Qasimov) ou les chants populaires féminins d’Iran (Maryam Akhondy).

Une expédition au cœur des civilisations pour célébrer le talent universel et la culture plurielle.



Longue vie à Mûsîqât et aux couleurs musicales régionales.

Mourad Sakli
Directeur
Centre des Musiques Arabes et Méditerranéennes

Mourad Mathari
Directeur
Scoop Organisation



(programme complet, tarifs, infos, contacts... sur www.musiqat.com)

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piqure de rappel

Ce soir, à 21h30, soirée d'ouverture avec :

Ensemble KHAZNADJI


Mohamed Khaznadji ancien professeur au conservatoire central d’Alger, est un des rares et authentiques représentants de la musique classique (andalouse) de l’école algéroise.

Natif d’Alger, il a passé d’abord son enfance et sa jeunesse dans une famille de mélomanes, forma de ce fait son oreille aux gammes et rythmes des noubas et poursuivit cette éducation aux côtés des grands maîtres de chants de cette époque qui révélèrent au jeune KHAZNADJI la dimension profane et mythique de la musique classique algérienne.

Mais sa véritable formation technique, Mohamed Khaznadji l’a acquise à partir de 1946 au sein de l’association « El Hayet » ou il s’est initié aux secrets les plus profonds de la musique auprès du grand maître, le regretté Abderrahmane Belkhocine, grâce auquel il obtint un 2e prix du conservatoire.

Il intégra par la suite la formation du grand orchestre de la station d’Alger, puis enseigna cet art à diverses associations et conservatoires notamment à Alger.

Il prêta son concours aux festivals organisés à travers le pays et à différentes manifestations culturelles notamment en Tunisie, au Maroc, en France, en Italie, aux Pays-bas ainsi qu’aux Etats-Unis d’Amérique. Il était entre autre l’invité des journées Ennajma Ezzahra organisées à l’occasion de l’inauguration du CMAM en novembre 1992.

Mohamed Khaznadji continue à défendre cette musique afin d’en préserver la pureté et mieux la faire connaître au public.

Le concert qu’il donnera à Ennejma Ezzahra, dans le cadre de « Mûsîqât », se propose d’explorer le mode « Dil » et d’en révéler le polymorphisme, avant de terminer, Ramadhan oblige, par les chants religieux.