La culture au temps du coronavirus : Témoignage du Centre Culturel International à Tunis

 Centre Culturel International à Tunis covid

Omar et Khawla respectivement juriste de formation et designer y croient dur comme fer : « le coronavirus n’aura pas raison de leur ambition ».

Celle de faire du Centre culturel International, un lieu de loisirs, de lecture, d’art et de savoir. C’est pourquoi tout a été mis en œuvre pour que toutes les disciplines y soient représentées.

Du théâtre à la peinture et à la musique, en passant par la sculpture, la danse, le tai-chi et la méditation, le centre étend également ses activités à d’autres disciplines telles que la robotique et la calligraphie arabe.
Malgré le confinement qui les a obligés à suspendre pendant quelques mois leurs activités et à subir en conséquence de lourdes pertes, ils ont décidé de reprendre en misant sur un savoir-faire et une équipe performante.

Le quotidien du Centre Culturel International durant la période du covid-19

À l’instar de toutes les petites entreprises, ils ont dû s’adapter à la situation inédite engendrée par le coronavirus.

Priorité d’abord à la sécurité des inscrits et du personnel enseignant, port du masque obligatoire pour tout le monde, les salles sont désinfectées avant chaque séance. Ce travail est répété plusieurs fois par jour, les inscrits devant être divisés en petits groupes pour permettre d’observer la distanciation.

Résultat pour les enseignants, le nombre d’heures a doublé sans qu’il y ait doublement de gain et au lieu d’une salle qui réunit par exemple quinze inscrits, il faut recourir à deux salles. Dans cette distribution improvisée d’heures et d’espace, les enseignants sont obligés de subir les aléas du masque et recourir à différentes astuces pour communiquer avec leurs élèves.

Imaginez un professeur de danse tournant et tournoyant et en même temps expliquant le sens d’un mouvement le tout avec un masque qui gêne la respiration. Cette situation est d’autant plus difficile à supporter que les inscriptions se sont réduites entraînant des pertes financières substantielles, la peur de la contamination étant la plus forte pour beaucoup de parents.

Sur un autre plan, le couvre-feu a contribué largement à restreindre la journée de travail du. Il est connu en effet qu’en temps ordinaire les séances pour les adultes les plus importantes et les mieux fournies en inscrits se tiennent généralement de 19h à 21h. La préparation et l’organisation de spectacles sont également programmées d’habitude dans cette tranche horaire. Faute de production de tels événements, les dégâts psychologiques et financiers qui en découlent sont énormes.

Une note optimiste malgré tout

Mais et pour ne pas finir sur une note pessimiste, le coronavirus a permis d’ouvrir une nouvelle brèche : les cours en ligne.

Ainsi et concernant les cours de langue ils sont désormais effectués en ligne depuis le mois de mars et, souligne Omar Ferraro « 60% de nos inscrits qui prennent des cours de français se trouvent en Italie. » Une nouvelle catégorie d’inscrits a vu également le jour : de plus en plus d’adultes appartenant au secteur libéral avec une prédominance certaine du corps médical. Avec un objectif avoué et atteint : décongestionner.

 

Propos receuillis par : Maya Zakaria

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